- prud'homie
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prud'homie [ prydɔmi ] n. f.• 1872; prodhommie « loyauté » 1372; de prud'homme♦ Dr. Juridiction des prud'hommes. — On écrirait mieux prudhommie.
● prud'homie nom féminin Ensemble de l'organisation prud'homale. ● prud'homie (difficultés) nom féminin Orthographeprud'homien. f. DR Juridiction des prud'hommes.⇒PRUD'HOMIE, subst. fém.A.— Vieilli. Qualité de sagesse, de probité, de loyauté du prud'homme ou de ses actes, de ses pensées. M. Rokebert était pauvre et clerc de notaire; par sa prud'homie et rare prudence, il a mérité de devenir le factotum de son notaire et ami d'un pair de France (STENDHAL, Corresp., 1831, p. 19). Il joint à sa gravité habituelle, à la justesse et à la prud'homie de ses pensées, un agrément qui sent le poète dans la prose (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 3, 1851, p. 257) :• LE TROISIÈME HOMME SAGE : Don Baltazar ayant prêté cent écus d'or à son valet, celui-ci les fit prospérer aux Indes et il devint plus riche que son maître. LE ROI D'ESPAGNE : je vous entends et vous remercie de votre prud'homie.CLAUDEL, Chr. Colomb, 1929, 2e part., p. 1174.— P. anal., rare. [À propos d'une femme] Ne seraient-ce point des aventurières que ces deux femmes avec leur petite maison, leur prud'homie et leur sagesse qui en imposent si vite aux gens et se démentent plus vite encore? (MUSSET, Confess. enf. s., 1836, p. 231).— P. ext., qqf. péj. Apparence de sagesse, sagesse affectée. Après l'affection bougonne de son père, la prud'homie gourmée de son oncle, elle eût désiré des laissez-aller, des enfantillages (HUYSMANS, En mén., 1881, p. 76). Sa sententieuse [sic] prud'homie, ses continuels discours, l'évidente satisfaction de lui-même, la montre qu'il faisait de son honnêteté, au bout de peu de temps m'exaspérèrent (GIDE, Immor., 1902, p. 411).B.— DR. DU TRAV. Juridiction des prud'hommes. S'il doit y avoir défense et extension de la prud'homie, l'origine doit s'en trouver sur le lieu du travail, c'est-à-dire là où le droit du travail s'est créé et se transforme dans la vie de chaque jour, là où résident des forces vives de confrontation (Le Monde, 26 avr. 1966, p. 20, col. 1). On peut regretter que la Prud'homie soit insuffisamment connue de ceux qui [en] ont le plus besoin, ceux pour qui elle est une garantie permanente de la juste exécution du contrat de travail (XXIe Congrès Nat. de la Prud'homie Fr., Nice, 1968, p. 68).Prononc. et Orth. :[
]. Ac. 1694-1762 : prud'hommie, dep. 1798 : prud'homie. L'Ac. est revenue en 1975 à prud'hommie, dans une Liste de modifications acceptées par l'Ac. fr. (ds Banques Mots, 1976 [1975], n° 12, p. 146), avant de révoquer à nouveau ces modifications en 1987 (Avertissement, fasc. 2 (1987) de la 9e éd. du Dictionnaire). Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 271 : prudhomie. Étymol. et Hist. 1. Fin XIVe s. prodommie « qualité du prud'homme, sagesse » (EUSTACHE DESCHAMPS, Balade ds Œuvres, éd. de Queux de Saint Hilaire, t. 1, p. 204); 2. 1876 « institution du conseil des prud'hommes » (G. WYROUBOFF, La Phil. posit., p. 437 ds LITTRÉ Suppl.). Dér. de prud'homme; suff. -ie.prud'homie [pʀydɔmi] n. f.❖1 Vx. Loyauté, sagesse dans la conduite.2 (1876). Dr. Juridiction des prud'hommes.REM. L'Académie française (1981) propose d'écrire prud'hommie pour harmoniser le mot avec l'ensemble de la série.
Encyclopédie Universelle. 2012.
